On entend beaucoup parler de fonds négociés en bourse ces dernières années. À juste titre, car ce véhicule d’investissement s’avère très utile dans certaines circonstances. Les comparaisons que l’on en fait avec les fonds communs de placement1 sont nombreuses et pertinentes. Or, elles reflètent souvent de la mécompréhension.
Le premier élément à démystifier est qu’un fonds négociés en bourse (FNB) réplique nécessairement un indice de marché par le biais de l’approche de gestion indicielle ou passive2, alors que pour le fonds communs de placement (FCP) on prend une approche de gestion active3 face à ces indices. Cette idée préconçue est à l’origine de bien des malentendus lorsque l’on compare les deux véhicules de placement.
Voici quelques points importants qui vous permettront de mieux comprendre ce que sont les FNB, mais aussi de mieux saisir leurs différences et similitudes avec les FCP. Présents dans le paysage financier depuis plusieurs années déjà, les FNB sont désormais bien implantés et méritent donc que l’on s’y attarde afin de mettre en lumière leurs caractéristiques et de déboulonner au passage d’autres mythes qui persistent malgré le passage du temps.
Qu’est-ce qu’un FNB?
Un fonds négocié en bourse (FNB) est un fonds d'investissement dont les unités sont négociées comme des actions en bourse4. Tout comme les fonds communs de placement (FCP), les FNB sont des structures légales, des « contenants », dans lesquels on peut mettre ce que l’on veut, pourvu que les instruments qui s’y ajoutent rencontrent un seuil minimum de liquidité (ex. titres boursiers et obligataires, produits dérivés, FNB, FCP, etc.), et comme les FCP, ils permettent d’avoir recours à différentes stratégies d’investissement.
Les FNB face aux FCP
Malgré leurs ressemblances, les FNB et les FCP se distinguent de diverses manières. Voici certaines caractéristiques qui permettent de mieux comparer.
Les approches de gestion
Tant les FCP que les FNB peuvent être gérés à l’aide des approches de gestion de portefeuilles active3 et passive (indicielle)2, c’est-à-dire dans l’objectif de reproduire, par exemple, un indice de marché.
La transaction
Le FNB se négocie à la Bourse comme une action donc à tout moment durant l’ouverture des marchés, tandis que les opérations relatives aux FCP se déroulent « hors marchés » et une seule fois par jour, soit à la fin de la journée. C’est la principale différence entre ces véhicules financiers.
La valeur
Les FCP s’échangent à un prix reflétant la juste valeur des actifs sous-jacents à la fermeture des marchés. Alors que seul le prix des titres qui le compose viendra influencer la valeur d’un FCP, le prix d’un FNB est dicté par les titres qu’il détient, mais également par l’offre et la demande auquel il est lui-même soumis compte tenu qu’il s’échange comme une action. Ce second déterminant du prix peut amener ce que l’on appelle une erreur de calquage5 entre la valeur réelle des titres sous-jacents et celle du FNB. Cette différence est généralement minime et non-significative, car lorsqu’elle devient trop importante, des opportunités d’arbitrage6 sont possibles et leur capture ramène l’erreur de calquage à un écart plus normal.
Le service-conseil
Dans le cas du FCP, le conseil peut être soit inclus, soit en supplément par le biais d’honoraires. Pour un FNB, le conseil est offert seulement en échange d’honoraires.
Le coût
Ainsi, le coût de chacun de ces véhicules sera fonction de la stratégie d’investissement déployée. Par exemple, il en coûte davantage de gérer des actions émergentes que des obligations canadiennes et la gestion active est plus dispendieuse que la gestion passive. Dans le cas du FCP, le fait qu’il soit avec ou sans service aura également une incidence. En ce qui concerne le FNB, ce sont les frais de courtage7 et les écarts entre le cours acheteur et vendeur8 qui, au-delà du type de stratégie, viendront influer sur son coût.
Caractéristiques du FNB et du FCP
FNB | FCP | |
Approche de gestion | Active OU Passive |
Active OU Passive |
Transaction | Sur les marchés, à tout moment durant leur ouverture | Hors marchés, une seule fois par jour, à la fin de la journée |
Valeur |
Deux déterminants :
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Un déterminant :
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Service-conseil | En supplément par le biais d'honoraires |
En supplément par le biais d'honoraires |
Coût |
Déterminé par :
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Déterminé par :
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Source : Gestion FÉRIQUE
Des coûts et des rendements si différents?
Parmi les différences entre les FNB et les FCP, la plus souvent citée concerne les coûts. Les rendements font également jaser. Des investisseurs jurent que les FNB ont beaucoup plus de succès. Qu’en est-il réellement?
Des coûts similaires sur des bases communes
L’un des mythes les plus courants est que les FNB sont nettement moins coûteux que les FCP. La vérité est que lorsqu’on les compare sur une base commune, leurs prix sont très similaires. Ainsi, si l’on juxtapose les ratios de frais de gestion (RFG) de différentes structures de fonds (avec ou sans service) et que l’on compare le coût d’un FNB par rapport à son équivalent sous forme de FCP, on constate que ces véhicules s’équivalent. À cela, il faut de plus prendre en compte les frais de courtage ainsi que l’écart entre le cours acheteur et vendeur pour ce qui est des FNB.
Des rendements comparables
Compte tenu que les mêmes actifs peuvent se retrouver autant à l’intérieur des FCP que des FNB, et à des coûts comparables pour des stratégies équivalentes, les rendements observés ou espérés sont donc relativement les mêmes. Il n’y a donc aucun enjeu de performance relative entre ces véhicules de placement lorsque la comparaison se base sur les mêmes paramètres.
Alors, FCP ou FNB?
Les différences de coûts et de rendements que l’on peut observer entre les FNB et les FCP sont directement liées aux choix de l’approche d’investissement sous-jacente (ex. gestion active ou passive) ainsi qu’au mode de distribution du manufacturier (ex. avec ou sans service).
L’essence de la question est donc : si le FNB et le FCP ne sont que des véhicules permettant d’offrir les mêmes produits à des coûts similaires, pourquoi l’industrie s’est-elle dotée d’une alternative au FCP?
La réponse est que cela permet aux manufacturiers de produits financiers d’offrir un véhicule adapté à d’autres modèles de distribution, mais aussi de distribuer leurs produits à plus grande échelle.
À titre d’exemple, chez Gestion FÉRIQUE, la distribution aux clients passe par Services d’investissement FÉRIQUE (courtier en épargne collective)10 tandis que pour d’autres, la distribution peut passer par des succursales, du courtage à escomptes11 ou par des courtiers indépendants12.
Les permis requis pour pouvoir conseiller des FNB ou des FCP sont également différents. L’offre de FCP ou de FNB est donc conséquente avec les stratégies de distribution des manufacturiers, ce qui est tout à fait normal et justifié.
Source : Gestion FÉRIQUE
Une question de choix
Ainsi, les FNB et les FCP ont beaucoup en commun et c’est dans les choix des investisseurs que les différences de coûts et de rendements surviennent. Afin de bien choisir ce qui vous convient, il est donc important de fonder votre réflexion sur une comparaison qui s’appuie sur les mêmes paramètres, par exemple en termes de service-conseil et de stratégie de gestion. Ce sont ces paramètres qui font grimper ou non la facture et qui peuvent jouer sur la performance de vos placements.
L’accompagnement, une partie intégrante du modèle d’affaire de Gestion FÉRIQUE!
Comme manufacturier, Gestion FÉRIQUE propose des FCP puisque que chez nous, on privilégie un modèle incluant le service conseil et que nous n'avons pas de canaux de distribution autre que Services d’investissement FÉRIQUE. Grâce à son statut d’OBNL, qui lui permet de remettre ses bénéfices au profit de sa clientèle, Gestion FÉRIQUE offre des Fonds dont les RFG sont parmi les plus bas de l’industrie canadienne des fonds communs de placement13 et ce, même si le service est inclus.
Accélérer l’autonomie financière pour nous signifie de servir les clients. Ça permet de meilleurs comportements d’épargne et ça tempère les décisions impulsives.