Avril 2023 - Des forces opposées

D’un côté, la solidité du marché du travail, combinée à une l’inflation de base stagnante en plus des bénéfices meilleurs que prévu de certaines entreprises ont renforcé les arguments en faveur d’une nouvelle hausse de taux de la Réserve fédérale américaine. De l’autre, le ralentissement de la croissance a accentué les craintes de récession.

Point sur la crise des banques régionales aux États-Unis :
À la fin du mois, la publication des résultats du premier trimestre de la banque régionale américaine First Republic Bank a ravivé les tensions sur le secteur bancaire américain. En effet, ses résultats ont révélé une baisse plus importante qu'anticipée des dépôts, faisant en sorte que le prix de l’action a fortement chuté. La banque américaine JPMorgan Chase & Co. a finalement accepté d’acquérir First Republic Bank dans le cadre d’une opération menée par le gouvernement, après que les autorités ont eu pris le contrôle de celle-ci.

Sources : Banque du Canada, Fundata

L’indice S&P/TSX Composite a terminé le mois avec un rendement de 2,9 %. Tous les secteurs, sans exception, ont enregistré des gains au cours de la période. Les secteurs de la finance, de l’énergie et des matériaux ont été les principaux contributeurs. Le marché obligataire canadien a lui aussi enregistré un rendement positif au cours de la période. En effet, l’indice des obligations universelles FTSE Canada a terminé le mois avec une performance de 1,0 %.  

Grâce à la publication des résultats des entreprises supérieurs aux attentes, les actions américaines ont terminé le mois en hausse de 1,6 %, comme mesuré par l’indice S&P 500 en dollars américains. En effet, la majorité des résultats sont apparus comme étant résilients, et particulièrement ceux des « Big Tech » américaines, malgré les incertitudes quant au futur de l’économie. 

Les secteurs des soins de santé, de la finance et des services de communication ont été les principaux contributeurs tandis que les secteurs de l’industrie et de la consommation discrétionnaire ont le plus pesé sur la performance. L’effet de devise n’a eu qu’un faible effet sur le rendement en dollars canadiens, qui a été de 1,8 % pour la période.

Le marché européen a continué sur sa lancée et clos le mois avec un nouveau gain. En effet, l’indice MSCI Europe a affiché une performance de 2,6 % en devises locales. La faiblesse du dollar canadien vis-à-vis l’euro et la livre sterling a permis d’amplifier ce gain. La performance est donc de 4,5 %, lorsqu’exprimée en dollars canadiens. Le secteur des soins de santé a le plus contribué à la performance, suivi de près par les secteurs de la finance et de la consommation de base. Seul le secteur des technologies de l’information a eu un rendement négatif.

Les résultats sur le marché asiatique ont été plus mitigés. L’indice MSCI tous pays Asie Pacifique a clos le mois avec un rendement de 0,1 % en devises locales et de -0,8 %, lorsqu’exprimé en dollars canadiens. Comme pour les marchés occidentaux, le secteur de la finance a rebondi après la débâcle du mois de mars et a le plus contribué à la performance. Cependant, les performances négatives des secteurs des services de communication, des technologies de l’information et de la consommation discrétionnaire ont tiré l’indice vers le bas. D’un point de vue régional, l’Inde, le Japon et l’Indonésie ont été les principaux contributeurs tandis que la Chine et Taïwan ont pesé sur la performance.

La situation a été semblable sur les marchés émergents, où l’indice MSCI marchés émergents a terminé le mois avec un rendement de -0,7 % en devises locales et de -0,9 % lorsqu’exprimé en dollars canadiens. Ce recul s’explique principalement par la mauvaise performance du marché boursier en Chine et à Taïwan, malgré la bonne performance relative de l’Inde, de l’Arabie Saoudite et du Brésil. En dépit de la réouverture de l’économie chinoise et de la fin des restrictions reliées à la pandémie, les faiblesses de l’économie mondiale ont pesé sur l’industrie manufacturière du pays.